Patrimoine et traditions
Le Château
Le château de Belle Garde.
Il est mentionné sous le nom de “ Castrum Bellae-Gardae ”en 1208.
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Il est mentionné sous le nom de “ Castrum Bellae-Gardae ”en 1208. Cependant dès 1096, la communauté dite de « Belle garde » est signalée à travers des textes. Le château qui a donné son nom à la communauté devait donc exister déjà.
La “tour” actuelle est le vestige du donjon féodal. Le site était protégé d’une enceinte de pierre dont l’entrée coté sud se caractérisait par une porte fortifiée. Deux lithographies du 16ème siècle confirment cela tout comme d’ailleurs la présence d’une chapelle.
Le château subira plusieurs sièges :
- 1216 lors de la croisade albigeoise, Simon de Montfort l’assiègera et l’utilisera comme base arrière pour accomplir le siège du château de Beaucaire,
- Le 8 Juin 1570, lors des guerres de religion, le maréchal de Damville et le vicomte de Joyeuse assiègent le château tenu alors par les huguenots. L’histoire raconte que le château, ses occupants ainsi que sa chapelle furent brûlés et qu’une stèle à l’honneur de Jésus Christ fut gravée et déposée sur les lieux(*).
Le château ne sera pas reconstruit. Les pierres de ses remparts seront utilisées par la suite en 1669 pour la reconstruction d’une église dans la ville.
Quant à la vierge (Notre Dame de Bellegarde) ce n’est que depuis 1875 qu’elle siège au sommet de la Tour. C’est depuis cette époque que le site du château est dénommé plus communément par les Bellegardais « La Madone ».
Accessible au public, le site du château offre un magnifique panorama sur la plaine du Rhône (Beaucaire, Les Alpilles, Fourques, Arles, St Gilles) voire bien au delà par temps clair puisque on peut y distinguer parfois le massif de la sainte Baume dans le Var situé à plus de 100 km de Bellegarde.
Depuis les années 2000, une porte de pierre et un amphithéâtre ont été aménagés sur le site pour l’accueil de spectacles. Une calade de pierre permet également de rallier le centre ville en quelques minutes à pied.
(*) Cette stèle a été par la suite intégrée dans le mur intérieur nord de la chapelle de Broussan.
Aqueduc de Bellegarde
Construit au 1er siècle de notre ère, cet aqueduc romain soulève encore quelques questions.
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Haut de 1,70 m sur 1,55 m de large, il prend son captage à l’ouest de la ville. On suit les vestiges de cet ouvrage souterrain sur 5 km le long du piémont de la costière à travers la commune en direction de l’Est (vers Beaucaire). A un lieudit « Draille des Arcs », l’ouvrage bifurque, via un bassin de régulation, plein sud en direction de la plaine marécageuse. Dans cette partie, l’aqueduc est aérien. D’imposants vestiges des piles qui le supportaient ont été retrouvés sur plus de 1500m. Au-delà, toutes traces à ce jour semblent effacées.
Néanmoins, compte tenu des dimensions de l’ouvrage et du débit qu’il pouvait fournir (une moyenne de 150 litres/seconde), sa destination devait concerner une ville ou tout au moins un de ses quartiers importants. L’hypothèse la plus probable à ce jour, serait l’alimentation du riche quartier antique de Trinquetaille installé sur la rive droite du Rhône et lié à Arelate.
Si l’on retrouve les vestiges de cet aqueduc en divers lieux de la commune, la grande section in situ de 22 m présente dans le Musée de l’eau est l’une des plus remarquables.
NB Les arches extérieures installées à proximité du site ne sont qu’une évocation de la partie aérienne de l’aqueduc de la draille des Arcs.
L’AQUEDUC EN QUELQUES CHIFFRES
Partie souterraine
- Période de construction : seconde moitié du premier siècle de notre ère.
- Longueur : 5326m
- Dénivellation : 20.36m
- Pente moyenne : 0.38m/km
- Section moyenne interne de la canalisation : 1.20m de hauteur sur 0.55m de largeur.
- Surface maximum du cuvelage : 0.506m²
- Débit moyen : 150 à 200 litres/seconde soit 12960 à 17280 m3/jour.
- Temps estimé de construction : 2 à 3 ans à raison de 10 à 20 m d’avancement par jour.
Partie aérienne
- Longueur (connue à ce jour) : 1615m
- Nombre de piles recensées : 25
- Dimensions moyennes des piles : 2.20 m de côté soit 7 pieds romains
- Dimensions des contreforts (situés de part et d’autre des bases des piles et à raison d’1 pile sur 3) : 1.65 m de large sur 2.20 m de long.
- Distance axiale moyenne des arcatures : 6.20m soit 21 pieds
Durée de fonctionnement
Estimée à 250 ans
Pons Aerarius
En 1922, la commune prendra officiellement le Pons Aerarius comme emblème
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Si Bellegarde constitue, a priori, le point de liaison le plus naturel pour relier Nîmes et Arles. C’est pourtant par Beaucaire, que dès le 1er siècle avant notre ère, malgré un parcours plus long et plus accidenté que, les itinéraires antiques passaient pour relier les deux cités régionales.
Ce n’est que bien plus tard qu’une variante plus courte semble être utilisée. Un document établit en 333 dénommé « Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem » indique ainsi que la distance entre les deux villes n’est plus que de 20 milles (environ 29 kilomètres) au lieu de 24 milles par Beaucaire, et que l’on trouve désormais sur la route la station de Pons Aerarius (littéralement : pont à péage) que la tradition et les cartes les plus anciennes localisent dans les environs de Bellegarde. Ce nouvel itinéraire et pont devait permettre la traversée des marécages qui séparent Bellegarde d’Arles. Mais très probablement l’accès ne devait être praticable qu’en période de basses eaux (printemps été). A ce jour, aucun vestige n’a été trouvé en relation avec ce fameux pont.
Pourtant en 1922, la commune prendra officiellement le Pons Aerarius comme emblème. Les armoiries représentent un pont d’or enjambant un marais d’argent (allusion à la terre d’Argence ?) sur un fond d’azur avec en chef la mention Pons aerarius en lettres d’argent.
NB plus que le Pons Aerarius, c’est la « Madone » qui est le symbole de la ville pour les Bellegardais. Curieusement pourtant, jamais le château n’est entré comme armoirie. En 2009, la commune adoptera un nouveau logo où Pons Aerarius et le château sont enfin associés.
L’Eglise Saint Jean Baptiste
Une histoire des églises et chapelles de Bellegarde
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Une histoire des églises et chapelles de Bellegarde
Deux lieux se distinguent sur la commune par la continuité de leur occupation de la préhistoire à nos jours : Broussan et Saint Jean. Ces deux bourgs distincts, favorisés par des conditions naturelles idéales se sont développés durant toute la période du haut moyen-âge. Dès l’an 1000 et certainement avant, ils avaient chacun un lieu de culte et ordre religieux associé.
A partir du 11ème siècle, la présence du château de Belle Garde va « aspirer », les populations de Broussan et de St-Jean. Une chapelle dénommée Notre Dame de Laval est associée au château. Broussan et St-Jean à partir de cette période ne vont abriter, semble-t-il que des ordres religieux gérant les terres et productions des domaines. Les guerres de religion du 16ème siècle vont stopper toutes activités de culte. La chapelle de Broussan est abandonnée. Celle de St-Jean est probablement détruite.
Quant à la chapelle du château, elle sera détruite en 1570 (voir histoire du château).
Ce n’est qu’en 1666 qu’une nouvelle église alors dédiée à saint Jean Baptiste s’ouvre au culte dans le centre du village (actuelle place St-Jean). En 1792 la période anti-religieuse qui succèdera à la Révolution entraine sa fermeture jusqu’en 1800.
1853, face à une population qui augmente, l’église est trop petite ! En 1860 la construction d’une nouvelle église St Jean Baptiste est lancée face au nouveau bâtiment de la mairie réalisé en 1850. L’ancienne église de la place St-Jean sera détruite pour sa part en 1872.
La nouvelle église St Jean Baptiste
Les plans seront dessinés par l’architecte Laval. La première pierre sera posée le 23 octobre 1860. L’entrepreneur Louis Bastid assurera la construction. Les verrières seront réalisées par les ateliers Martin d’Avignon. La réception des travaux qui ont coûté 146.397,50 francs a lieu le 17 mai 1864.
En 1866, à l’occasion de la consécration de l’autel, la statue d’une vierge à l’enfant baptisée « Notre Dame de Bellegarde » est installée à proximité de l’édifice. En 1875, la statue sera installée au sommet des vestiges du château.
De style roman à trois nefs, l’église possède encore ses décors peints réalisés en 1921 par l’artiste régional Joseph Beaufort.
Le 7 avril 1972 – 2h30 L’église est touchée par la foudre. Les dégâts du clocher sont assez importants mais rapidement réparés.
Courant 2005 – 2007 des travaux de rénovation de l’édifice et de restauration des œuvres sont engagés par la commune et le soutien de la Fondation de France. Les travaux portent sur la restauration des vitraux (grande rosace d’entrée, vitraux des nefs est et ouest – atelier In Vitraux de Caveirac), la réalisation d’un inventaire photographique de tous les décors et mobilier, la restauration de deux grands tableaux du 18ème siècle (« Baptême du Christ » et « le mariage de la Vierge ». – Jacques Delvaux peintre restaurateur – Jonquières St Vincent)
En 2019: la commune prévoit à son budget 400 000€ pour la réfection de la toiture, charpente et réseau électrique de l’édifice.
Restauration du Tableau « Baptême du Christ »
Chapelle de Broussan
La chapelle st Vincent de Broussan
Les nombreux vestiges découverts sur les lieux attestent d’une occupation continue du site de la préhistoire jusqu’à nos jours.
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Le site
Les nombreux vestiges découverts sur les lieux attestent d’une occupation continue du site de la préhistoire jusqu’à nos jours. Mais c’est au moyen-âge que Broussan prend son essor avec l’installation d’un prieuré comprenant nombreuses terres, bois, marais et métairies. Installé sur l’un des chemins de St Jacques de Compostelle ralliant Saint-Gilles, le lieu est un point d’accueil des pèlerins. La Révolution entraînera le partage du domaine.
Du prieuré de Broussan, il ne reste aujourd’hui que les bâtiments principaux devenus un ensemble d’habitations privées, quelques terres et bois environnants. Mais les lieux abritent encore quelques beaux éléments de la période médiévale dont un four à pain (intégré dans l’une des habitations privées du domaine) et la chapelle, tous deux datés du XI ème siècle.
La chapelle
Construite à la première moitié du XI ème siècle, elle est dédiée à Saint-Vincent (devenu par la suite St patron des Vignerons). Elle relève d’abord de Saint-Gilles puis du Chapitre de Nîmes. Le culte y sera effectué (à titre privé) jusqu’en 1926. De style roman, la chapelle constitue un édifice remarquable par son état de conservation. Elle est classée Monument Historique depuis 1984 et demeure l’une des chapelles romanes les mieux conservées de l’hexagone.
En 1997 avec l’aide de la Région, de la D.R.A.C (Direction Générale des affaires culturelles), du Département et du propriétaire, dans le cadre d’un bail emphytéotique de 60 ans, la commune puis la communauté de communes ont engagé une importante opération de consolidation et de restauration de l’édifice.
Outre les visites, la chapelle accueille chaque année une animation musicale organisée dans le cadre du festival « Musiques et Vieilles pierres » initié par la Communauté de Communes et son service patrimoine.
La Terre d’Argence
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C’est en 825 qu’apparaît la mention d’un territoire désigné sous l’appellation « ager argenteus » ou « terra » ou « territorium Argentiae »
Relevant à l’époque de l’Eglise d’Arles qui y fait appliquer ses droits de seigneurie, ce territoire était constitué de plusieurs paroisses : le lieudit d’Argence, qui n’est plus aujourd’hui qu’un corps de métairie divisé en Grand et Petit mas d’Argence, situé sur la commune de Fourques, Beaucaire, Bellegarde, Fourques, Jonquières et Saint Vincent, Comps et Meynes. Des métairies importantes comme celles de Saujan, Saint-Paul-Valor, Clausonne et Bassargues faisaient également partie de ce territoire.
En 2002, lors de la création de la communauté de communes qui associait les villes de Beaucaire, Bellegarde, Fourques, Jonquières, Vallabrègues, c’est tout naturellement que le nom d’Argence est ressorti des tiroirs de l’histoire. Ainsi le nouveau terroir intercommunal délimité par les cinq communes a pris l’appellation de « Beaucaire Terre d’Argence »
Quant à l’origine du nom d’Argence
Certaines versions tireraient ce nom du feuillage brillant et argenté des peupliers qui poussent sur ce territoire. D’autres font allusion à la grande fertilité des terrains et aux importants profits qu’ils procuraient aux paysans.
Il se peut aussi que son origine provient de la présence des remontées de sel qui en été forment une couche blanche argentée en surface des terres. Un sel qui devait être probablement collecté et apporter quelques profits.
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Le Canal de navigation
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Une voie à travers les marais
De l’antiquité jusqu’au moyen âge, la rive droite du Rhône est une vaste plaine marécageuse. Bien qu’insalubre, elle représentait aussi un potentiel de ressources pour les populations (pêche, chasse, pâture et fourrage pour le bétail, bois de chauffage, tourbe et sagne pour la construction, branches de saule pour la vannerie, roseaux pour le paillage des routes en hiver…).
Reliés entre eux par des passages, les marais permettaient la circulation de radeaux et des marchandises. Dès l’antiquité, cette voie commerciale intérieure semble fonctionner. Il était ainsi possible de rallier Beaucaire, via les marais de Bellegarde, de Broussan, de St-Gilles, d’Aigues Mortes, à la Mer.
A l’époque de Saint Louis (XIII ème siècle), pour faciliter, pense t’on le commerce du sel, ce réseau de canaux et de marais est aménagé et dénommé Roubine Royale pour devenir bien plus tard encore le canal de Beaucaire à Aigues-Mortes.
Le Canal de Beaucaire à Aigues-Mortes
Prolongement logique du canal du Midi conçu par Pierre Paul Riquet et réalisé pour la navigation, le canal de navigation « du Rhône à Sète » ou de « Beaucaire à Aigues-Mortes » est indissociable du projet d’assèchement des marais de Beaucaire, Bellegarde, Fourques et Saint-Gilles. C’est en 1599 que le projet est envisagé pour la première fois. Mais il faudra attendre finalement le 3 décembre 1805 pour que le canal soit déclaré officiellement ouvert. L’ingénieur Paulin Talabot, en 1834, améliorera l’efficacité du canal en réalisant prés d’Aigues-Mortes un système d’écluse qui résoudra le problème de remontées des eaux de mer dans le canal. Cent ans plus tard, le chemin de fer et les routes entreront en concurrence avec le canal. Mais c’est la construction du barrage de Vallabrègues en 1969 qui lui donne le coup de grâce avec la fermeture de l’écluse de Beaucaire. La liaison avec le Rhône est coupée, un raccordement entre le petit Rhône et le canal sera créé en 1973, à hauteur de Saint-Gilles, classant ainsi en impasse la partie Bellegarde-Beaucaire. Aujourd’hui, la perspective de reconnecter au Rhône, le canal au niveau de Beaucaire a été maintes fois abordée mais pour l’instant pas concrétisée…
Le port de plaisance de Bellegarde
Né avec le canal en 1805, il est d’abord une petite halte pour le transbordement des barriques de vin et autres marchandises à destination de Sète, mais aussi un relais pour la circulation du courrier et des voyageurs.
Son activité liée à celle du canal le fera entrer dans l’oubli à partir des années 1970. Le port qui abrite alors quelques péniches renaîtra avec la politique de développement du tourisme fluvial engagée à partir de 1995 par le département et cautionnée par la commune. Cette dernière décidera de le transformer en véritable port de plaisance titre sous lequel il sera inauguré en juillet 1999. Depuis 2005, le port, pour ses qualités environnementales est titulaire du Pavillon bleu. Sa gestion relève aujourd’hui de la compétence intercommunale. Une aire d’accueil pour les camping-cars y est également associée.
Le Canal du Bas Rhône Languedoc
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Le Canal Philippe Lamour
Au 18ème siècle, lorsque la ville de Nîmes s’interroge sur la possibilité d’accroître le débit de son alimentation en eau potable, deux directions de recherches s’opposent : La réutilisation du réseau antique via le Pont du Gard, et plus fou a priori, le captage des eaux du Rhône qui aura pour fervent partisan un certain Aristide Dumont…
La proposition de captage des eaux du Rhône ne sera pas retenue et même oubliée jusqu’en 1950 où un certain Philippe Lamour, re-déterre l’idée.
A la sortie de la 2ème guerre mondiale la reconstruction du pays est lancée. L’agriculture dans cet enjeu a tout son rôle. La région sud recèle un grand potentiel dans ce domaine mais l’eau fait défaut.
Entrepreneur, économiste, Philippe Lamour a pour tâche l’aménagement de la région. Agriculteur à Bellegarde, il s’est maintes fois désolé de voir griller, par le soleil et le Mistral, ses récoltes, alors qu’à quelques kilomètres de ses terres, des millions de m3 d’eau s’écoulent par le Rhône pour se jeter dans la mer. C’est donc un canal qu’il imaginera et réalisera pour irriguer la région toute entière.
De la commune de Fourques, l’eau est dérivée du Rhône par un canal. A Bellegarde, pièce maîtresse du système, la station de pompage « Aristide Dumont » une des plus puissantes d’Europe, élève les eaux sur le plateau de la costière pour la distribuer à toute la région sud. Des relais de pompes, réservoirs et retenues d’eau complètent le réseau.
Aujourd’hui ce réseau hydraulique régional, contribue à sécuriser l’alimentation en eau du Gard, de l’Hérault et de l’Aude. Il permet d’assurer l’irrigation de plus de 120 000 hectares et d’alimenter en eau potable plus de 700 000 personnes en période estivale. Il est composé notamment de 105 km de canaux, 5000 km de canalisations enterrées, 80 stations de pompage, 6 stations de traitement d’eau potable.
Les Fontaines
Fontaines des Lions, du Dauphin, du Petit Garons, des Sirènes, St-Jacques, des Vignerons… Elles sont plus de 16 dans la ville.
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Des Fontaines
Fontaines des Lions, du Dauphin, du Petit Garons, des Sirènes, St-Jacques, des Vignerons… Elles sont plus de 16 dans la ville.
C’est au début du 19ème siècle que les principales fontaines sont aménagées pour répondre aux besoins des habitants. Au carrefour des anciennes routes de St-Gilles, Nimes et Arles-Beaucaire, la fontaine lavoir des quatre lions baptisée jadis « la grande fontaine » est la plus remarquable.
Bien que l’eau courante soit arrivée depuis bien longtemps à domicile, d’autres fontaines ont été créées dans la ville au cours des années 2000 en symbole de vie et d’accueil.
Aujourd’hui, dans le cadre d’une gestion départementale de la ressource en eau, l’eau ne peut plus couler inutilement. Bien que ville d’eau, Bellegarde s’est associée pleinement à cette démarche et s’est résignée à couper l’eau de certaines de ses fontaines. Pour d’autres, elle a investit dans de lourds travaux d’aménagement de cuves et de pompes enfouies, permettant alors de refaire fonctionner ces points d’eau en circuit fermé. L’eau n’y est alors plus potable.
Les moulins
« Rue du vieux moulin », « rue du moulin à vent », « rue du moulin à huile », « moulin du Temple », « moulin Piot », « moulin Laval »… bien des noms de lieux évoquent sur la commune ces éléments de l’histoire locale.
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Les moulins de Bellegarde
« Rue du vieux moulin », « rue du moulin à vent », « rue du moulin à huile », « moulin du Temple », « moulin Piot », « moulin Laval »… bien des noms de lieux évoquent sur la commune ces éléments de l’histoire locale.
4 étaient des moulins à vent mais peu de vestiges subsistent. L’assise d’un de ces moulins est à découvrir sur le sentier de la pinède Mont Michel. NB Prévoyez de télécharger l’application ONF Découverte « les trésors de Batisto » avant votre visite. L’application vous permettra de voir le moulin totalement reconstitué.
7 étaient des moulins à eau. Ils se situaient tous sur le cours du Rieu et produisaient de la farine de blé ou de cèze. Existent encore le moulin Laval, les moulins du Temple et de Piot. Ces deux derniers étaient des propriétés templières.
1 moulin à huile
Construit en 1860,il a fonctionné jusqu’à l’hiver 1956 où un gel important a détruit les oliveraies. Initialement sa meule était à sang (c’est-à-dire mue par la force animale). A partir de 1930, avec l’arrivée de l’électricité et de la mécanisation, un moteur actionnera de nouvelles meules. Les presses quant à elles sont restées à bras (manuelles). Cinq personnes assuraient le fonctionnement du moulin. En 1956 à sa fermeture, le moulin est transformé en remise et oublié. Ce n’est qu’en 1997 qu’il est redécouvert par l’association locale du patrimoine (ABCP) et acheté en 1998 par la commune en vue de sa restauration. En 2002, les travaux menés de concert par un chantier communal d’insertion et les bénévoles de l’association du patrimoine démarrent. Le 10 décembre 2004, après 48 années de silence, les meules se sont remises à tourner. Le foyer s’est remis à chauffer. Et sous l’unique presse à bras restaurée, l’huile à travers les scourtins à couler.
Depuis ce jour, chaque année entre novembre et décembre, le moulin fonctionne dans un cadre pédagogique, présentant ainsi la fabrication de l’huile d’olive comme autrefois à plus de 600 enfants par an.
Inscrit lors de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de France dans le cadre de la culture de l’olivier dans le Pays de Nîmes en 2020, le moulin à huile de Bellegarde est également mentionné sur l’itinéraire culturel des routes de l’olivier du Conseil de l’Europe »
Le train de Camargue
Ouverture : Vapeur le 01/08/1901, Electricit le 05/08/1920
Fermeture : Voyageurs le 01/01/1951, Marchandises le 26/08/1948
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Longueur : 32,076 75 km
Ouverture : Vapeur le 01/08/1901, Electricité le 05/08/1920
Fermeture : Voyageurs le 01/01/1951, Marchandises le 26/08/1948
La ligne avait son origine initiale l’extrémité Sud du boulevard de la République à Nîmes. Elle prenait ensuite la plaine de Nîmes, traversait le ravin du Cadereau, puis le Vistre pour atteindre Caissargues. Ensuite elle s’infléchissait vers l’Est sur le plateau de Garons, pour entrer en gare de Bouillargues station de bifurcation de la ligne de Saint Gilles.
La ligne continuait en direction de Bellegarde via le domaine de la Marine et contournait la ville par l’est. La gare se trouvait aux environs de l’actuelle cave coopérative. De là, la voie franchissait ensuite sur un pont métallique, le canal du Rhône à Sète sur lequel existait une gare d’eau, puis suivant la rive droite du petit Rhône, atteignait Argence puis Fourques. Se dirigeant alors vers la limite des départements du Gard et des Bouches du Rhône le tracé passait au dessus de la digue bordant le Rhône, traversait le Petit Rhône sur un pont métallique. De là, la voie traversait par un passage supérieur la ligne P.L.M. de Lunel Arles et longeant les deux lignes des Saintes Maries et du Salin de Giraud pour pénétrer en gare d’Arles-Trinquetaille.
Batisto Bonnet
Batisto Bonnet
22 février 1844 – 5 avril 1925.
Félibre provençal
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Batisto Bonnet
22 février 1844 – 5 avril 1925.
Félibre provençal
Né à Bellegarde au sein d’une famille paysanne, Batisto Bonnet connaitra bien plus dans sa jeunesse les champs, les troupeaux de moutons, les paysages, la dureté du labeur que le chemin de l’école, comme beaucoup d’autres enfants à cette époque. C‘est durant son service militaire, qu’il apprend à lire et à écrire. De retour dans sa terre natale, entre les petits boulots, il publiera ses premiers écrits dans un journal « Viro Souleu » qui seront remarqués par Frédéric Mistral et Alphonse Daudet. Les maîtres du Félibrige reconnaitront en lui, « l’un des plus grands prosateurs de la langue provençale ». Invité à Paris et soutenu par Alphonse Daudet, Batisto Bonnet publiera nombreux écrits en provençal qui connaîtront le succès.
En 1907, après 36 ans de vie parisienne Batisto Bonnet revient à Bellegarde. Mal accueilli, il finira en désespoir par regagner Nîmes pour y mourir à 81 ans dans la pauvreté et l’oubli. Ce n’est qu’en 1931, que le cercueil du Félibre accompagné dans un grand cortège mené par la Nation gardiane est amené au cimetière de Bellegarde. Une plaque de marbre à l’issue de la cérémonie fut gravée, elle se trouve à présent dans le hall de la Mairie. Une école et une place portent également son nom.
Philippe Lamour
Né en 1903 à Landrecie (département du Nord , région haut de France), il débute sa carrière comme avocat et journaliste.
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Né en 1903 à Landrecie (département du Nord , région haut de France), il débute sa carrière comme avocat et journaliste. 1940 recherché par la Gestapo à Paris, il fuit vers l’Allier puis en 1942 vers le sud. Il y achètera une propriété: le Mas St-Louis la perdrix à Bellegarde
Après la guerre, Philippe Lamour va militer pour le renouveau du syndicalisme agricole et de l’agriculture méridionale. Il fonde et présidera nombreux organismes INAO, fédération des VDQS (Vins Délimités de Qualité Supérieure), syndicat des Costières de Nîmes… Et participe à la politique d’aménagement du territoire et de reconstruction de l’économie régionale mais aussi locale en élevant notamment au rang des AOC le vin blanc sec Clairette de Bellegarde. C’est en 1950 qu’il proposera et lancera le projet d’aménagement d’un canal régional d’irrigation en Languedoc : le canal du Bas Rhône Languedoc.
Mais l’influence de Philippe Lamour s’étend à bien d’autres domaines, tel que celui du tourisme doux comme on l’appelle aujourd’hui (randonnée pédestre et sentiers balisés, création de parcs régionaux, labels villages remarquables…). Pour lui la préservation des milieux naturels et historiques ne peut se faire qu’en y associant la vie des hommes.
Curieusement Philippe Lamour ne sera jamais maire de Bellegarde. Mais maire de la commune de Ceillac dans le parc régional du Queyras dont il est l’initiateur.
Décédé en 1992 et enterré, à Bellegarde, Philippe Lamour fait, sans conteste, partie des grands bâtisseurs de notre pays.
En 2008 sa dépouille a été transférée à Ceillac.
Bref cursus après guerre de Philippe Lamour
1945 devient Secrétaire Général de la CGA Confédération Générale de l’Agriculture.
Il fonde et devient aussi:
- Président de la Fédération Nationale des Vins Délimités de Qualité Supérieure (VDQS);
- Président du Syndicat Costières de Nîmes,
- Vice-Président de la Fédération Nationale des Associations Viticoles,
- Vice-Président de l’institut National des Appellations d’Origines (INAO)
- Président du Comité Régional Languedoc-Roussillon de l’INAO.
En 1947, il devient membre du Conseil Supérieur du Plan avec Jean Monnet chargé par le Général de Gaulle de concevoir un plan de modernisation de l’économie nationale.
De 1947 à 1953, il est également :
- membre du Conseil Économique et Social
- membre du Conseil Supérieur de la productivité
- président de la Chambre d’Agriculture du Gard
- membre du bureau de l’Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture.
1949 relance la riziculture en Camargue, met au rang des AOC la Clairette de Bellegarde
1950 propose le projet d’aménagement d’un canal régional d’irrigation en Languedoc: le canal du Bas Rhône Languedoc.
1955, il créera la Compagnie Nationale d’Aménagement du Bas-Rhône-Languedoc qu’il présidera jusqu’en 1973.
A partir de 1956, il préside le Conseil d’Administration du Comité National des Sentiers de Grande Randonnée et l’Association de randonnée de la région Languedoc-Roussillon.
1960, préside le Conseil Supérieur de la Construction et devient conseiller pour la FAO et l’OCDE des projets dans le Mezzo-giorno italien (1964), en Sardaigne, en Grèce (1961) et dans nombreux autres pays : Pérou, Chili, Uruguay, Bolivie, Maroc, Tunisie, Libye, Syrie, Liban, Niger, Côte d’Ivoire, Gabon, Angola, Mozambique.
1963 préside la Commission Nationale d’Aménagement du territoire rattachée directement au Premier Ministre
A partir de 1965, devient :
- Vice-Président de l’Association pour la liaison fluviale Mer du Nord-Méditerranée
- Membre puis Président de l’Agence de Bassin Rhône-Méditerranée-Corse.
- 1965 à 1983 Maire de Ceillac (Hautes-Alpes). Et Président du Syndicat Intercommunal du Queyras
De 1970 à 1992, Président de l’Association Nationale pour l’Aménagement Foncier Agricole et Rural (ANDAFAR).
De 1972 à 1983, crée et préside l’Association pour la Grande Traversée des Alpes (réseau d’itinéraires balisés et de 90 gîtes d’étape et refuges entre le Lac Léman et la Méditerranée).
1972 – 1992, Préside le Comité Economique et Social du Languedoc-Roussillon ; est également Président du Conseil Général de l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier
En 1976, crée et préside le Parc Naturel du Queyras et le Syndicat Mixte de gestion.
1980, préside la Fondation du Crédit Agricole Pays de France.
1988, il crée l’Association Via Domitia
1992 Décès de Philippe Lamour
Antoine Syjalon
Antoine Syjalon
Le 1er Potier faïencier Nîmois est né à Bellegarde en 1523.
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Né à Bellegarde en 1523, il s’installe à Nîmes en 1548 pour y développer un atelier de céramique dite Albarello. Céramiques qu’il produira jusqu’à sa mort en 1590 avec un style bien défini avec une palette de jaune et de bleu.
Ses œuvres aujourd’hui rares sont exposées dans les plus grands musées du monde dont le Métropolitan Muséum de New York ou encore celui de l’ermitage à Saint-Pétersbourg.
Une impasse porte son nom à Bellegarde.